Si près de la vérité… quand les antispécistes avancent masqués. 

Tour à tour moqués, encensés, écoutés ou ignorés, les antispécistes prennent de plus en plus de place dans les médias, et ils s’y font. 

Dans une interview du 26 janvier 2022 sur Sud Radio, Hélène Thouy, la fondatrice du Parti animaliste français, réussit l’exercice compliqué consistant à laver son idéologie des préjugés que le public lui attache encore. 

Avec assurance, elle plaide pour la fin de l’élevage industriel dont proviennent 80% des bêtes que nous consommons, responsable de tous les maux : réchauffement climatique, souffrance animale, gâchis, etc. Son objectif, celui de ses militants : faire sortir notre société d’un mode de consommation qui échappe à la raison (comme le prouvent les tonnes de viande jetées chaque jour en grande surface) en ce qu’il est indigne de notre humanité. La candidate malheureuse aux élections présidentielles en vient même à promouvoir le retour de notre souveraineté alimentaire. 

Ce discours est aux antipodes de ce à quoi nous ont habitués bon nombre de militants antispécistes ces derniers temps. Les déclarations d’Aymeric Caron au sujet du droit à la vie des  moustiques ou d’une élue au Conseil de Paris à propos des rats à considérer plus positivement comme des surmulots ont suscité des sourires embarrassés et bon nombre de commentaires ironiques partout sur la toile. 

Ici, le discours d’Hélène Thouy est bien plus constructif, bien moins radical et pathétique que les écarts d’une Solveig Halloin qui avait ridiculisé son combat sur le plateau de TPMP en comparant un élevage de truies au drame de Treblinka… 

Aussi, ce retour à la raison recrédibilise la parti antispéciste en même temps qu’il laisse entendre qu’un dialogue est possible. En effet, comment ne pas abonder dans son sens ? Ces réflexions, raisonnables et ajustées, collent aux préoccupations réelles des français. 

Humain trop humain ?

Mais voilà, derrière ce discours et comme le rappelle à raison et à de multiples reprises Paul Sugy, l’antispécisme, qui n’est pas le véganisme, est une idéologie qui menace la place de l’homme dans le monde. Il ne faut pas l’oublier, de nombreuses associations, L214 en tête, invitent à faire bien plus qu’à altérer nos habitudes de vie. Pour ceux-là, ce qui importe, c’est un changement de paradigme où la place de l’homme dans la nature est remise en question.   

Il est donc logique que cette défense politique des animaux heurte la raison. Cette résistance dépasse même les intérêts des filières de l’élevage, de la boucherie ou du cuir, elle est d’ordre humaniste. La cause antispéciste ne peut supplanter l’extrême attention devant être accordée à nos semblables, sans quoi, en rapportant l’homme à la bête, ce dernier est certain de choir.  

Des élevages raisonnés, une attention portée à la souffrance animale en abattoirs, la consommation de viande issue de circuits courts sont autant d’axes d’amélioration soutenables. Mais, une nouvelle considération juridique, morale et philosophique des animaux, la négation de la singularité de l’espèce humaine, au cœur de l’agenda des antispécistes, sont inacceptables. 

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